Le Veurdre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Veurdre
Le Veurdre
Le clocher de l'église Saint-Hippolyte.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Moulins
Intercommunalité Communauté d'agglomération Moulins Communauté
Maire
Mandat
Denis Flamand
2020-2026
Code postal 03320
Code commune 03309
Démographie
Gentilé Veurdrois, Veurdroises [1]
Population
municipale
464 hab. (2021 en augmentation de 0,87 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 45′ 25″ nord, 3° 02′ 26″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 241 m
Superficie 21,16 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bourbon-l'Archambault
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Veurdre
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Veurdre
Géolocalisation sur la carte : Allier
Voir sur la carte topographique de l'Allier
Le Veurdre
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Le Veurdre

Le Veurdre est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.

C'est une petite commune située en bordure de l'Allier. À son niveau se trouve le dernier pont du département sur la rivière.

Un projet de barrage (dit écréteur de crues) avait été programmé (un peu en amont du pont actuel), puis abandonné en raison d'une forte mobilisation des riverains de la Loire et Allier organisés en association Loire Vivante.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Veurdre est située au nord du département de l'Allier, sur la rive gauche de l'Allier. La commune est arrosée aussi par la Bieudre, qui se jette dans l'Allier au nord de la commune. L'Île du Veurdre, au nord de la commune, est une île assez vaste qui s'est formée entre le cours principal de l'Allier, à l'est, et un bras de la rivière, à l'ouest, dans lequel aboutit la Bieudre ; elle est reliée au rivage par un gué.

Ses communes limitrophes sont[2] :

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 807 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lurcy-Lévis Sa », sur la commune de Lurcy-Lévis à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 717,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Veurdre est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,4 %), forêts (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), terres arables (4,8 %), zones urbanisées (3,4 %), eaux continentales[Note 2] (3,1 %)[14].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

D'après Paul Dufieux, partant de la forme médiévale Avuldria le nom du village, signifierait « pommeraie », par le bas allemand apuldr (= pommier)[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Veurdre se trouvait sur la branche sud de la voie de Vézelay, un des quatre itinéraires principaux des chemins de Compostelle en France ; cet itinéraire, parti de Vézelay, traversait la Loire à Nevers, et continuait ensuite vers Lurcy-Lévis, le Berry et le Limousin.

Dès le XIIIe siècle, Le Veurdre disposa d'un port important sur l'Allier, qui déclina avec le développement du chemin de fer au début du XXe siècle. On y embarquait le bois, le charbon, les pierres, tuiles et briques, céréales, pommes et vins à destination de la région parisienne et de Nantes vers l'Atlantique.

En , une petite troupe française tenta de bloquer le passage des troupes allemandes sur l'Allier. Après avoir arrêté une colonne allemande de 1 500 hommes grâce à un canon de 75 prenant le pont en enfilade, elle fut finalement contournée et prise à revers par un détachement de side-caristes ennemis. Une stèle rappelle le courage des hommes qui la composaient. Sous l'occupation allemande, la ligne de démarcation passait au Veurdre.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1860 1866 Claude Elphège Jourdier   Propriétaire terrien
Seigneur de la Charnée
1870 1871 Claude Elphège Jourdier   Propriétaire terrien
Seigneur de la Charnée
1919 ? Roger Chérion
(1874-1947)
Socialiste Pharmacien
1977 1989 Jean Duront[16] PCF Médecin
1989 ? Michel Clavelier PCF  
mars 2001 mars 2008 Alain Lochon    
mars 2008 avril 2014 Jacqueline Berthet    
avril 2014 En cours
(au 8 juillet 2020)
Denis Flamand[17]   Agent d'assurances
Réélu en 2020

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 464 habitants[Note 3], en augmentation de 0,87 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9018808678491 0491 1731 2781 3381 120
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1701 1801 2091 2221 2351 2061 2151 2041 137
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 105980965790776719698792689
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
698717699604595578550497454
2021 - - - - - - - -
464--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Pont du Veurdre : les premiers ponts au Veurdre sont très anciens ; des traces remontant au moins au XVe siècle ont été retrouvées. En 1834 est mis en service un pont suspendu à péage ne comportant qu'une seule voie de circulation. En 1910-1911, Eugène Freyssinet construit un nouveau pont, en béton armé, premier d'une série de trois (avec le pont Boutiron et le pont de Châtel-de-Neuvre). Ce pont a été dynamité le . Les piles ont pu être réutilisées pour le pont actuel à cinq travées, également construit en béton armé[22].
  • Stèle des défenseurs du pont : une stèle rappelle le courage d'un groupe d'une quarantaine d'officiers et soldats français (dont sept furent tués) qui retardèrent la traversée du pont par une colonne allemande de 1 500 hommes le .
  • Château de Beauregard.
  • Château de la Baume.
  • Château de la Charnée : fief attesté dès le XIIIe siècle. Il est acquis en 1667 par Gilbert Alarose et passe par mariage à la famille Jourdier au XVIIIe siècle. Joseph Jourdier fait construire le château actuel, complété au XIXe siècle par des ailes en retour.
  • Église Saint-Hippolyte : église du XIe siècle remaniée à plusieurs reprises. Chapelle gothique, clocher du XVe siècle, maître-autel baroque du XVIIe siècle. Statue de sainte Anne du XVIe siècle.
  • Maison de la batellerie. Elle est installée dans l'ancien quartier des mariniers et présente la vie et l'habitat des mariniers et des charpentiers de bateaux, ainsi que des exemples des embarcations qui ont navigué sur la rivière d'Allier au cours des siècles. Elle est l'œuvre d'une association locale, La Chavanée, qui s'est donné pour mission de conserver les arts et traditions populaires des bords d'Allier[23].
  • Chapelle Saint-Mayol du Veurdre.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jeanne d'Arc passa par Le Veurdre ; Eugène Le Brun donne l'itinéraire suivant de Jeanne d'Arc lors de sa chevauchée dans le Bourbonnais, en octobre- : « de Sancoins à Saint-Pierre, Jeanne suivit l'ancienne voie romaine qui passait non par Mornay, mais par Le Veurdre… (puis) repassa l’Allier au gué du Veurdre ».
  • Étienne Douyet, homme politique, maire du Veurdre et député de l'Allier, né le au Veurdre.
  • Serge Lepeltier, homme politique, né en 1953 au Veurdre.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le GR 300 (aussi appelé chemin de Saint-Jacques en Bourbonnais), traverse Le Veurdre. Il s'inscrit dans la tradition des chemins de Compostelle, dont il reproduit à peu près l'un des itinéraires secondaires. Venant de Sancoins, il croise au Veurdre un autre itinéraire ancien, la variante méridionale de l'ancienne voie de Vézelay, l'un des principaux chemins de Compostelle en France. Vers le sud, il suit en gros l'itinéraire qui menait les pèlerins vers Clermont-Ferrand (Notre-Dame-du-Port), d'où ils gagnaient Le Puy-en-Velay.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eugène Le Brun, Le Veurdre, une petite ville bourbonnaise : ses seigneurs, ses châteaux et leurs possesseurs, H. et E. Champion, 1913, 601 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/allier-03
  2. Géoportail (consulté le 24 mai 2017).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Le Veurdre et Lurcy-Lévis », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lurcy-Lévis Sa », sur la commune de Lurcy-Lévis - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Lurcy-Lévis Sa », sur la commune de Lurcy-Lévis - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Paul Dupieux, « Les traces germaniques dans la toponymie bourbonnaise », Bulletin de la section de géographie, t. LXI et LXII,‎ 1946, 1947 et 1948 ; Ministère de l'éducation nationale, Comité des travaux historiques et scientifiques; Imprimerie nationale, Presses universitaires de France, MDCCCCLIII (1953), p. 24 (lire en ligne).
  16. Bulletin municipal du Veurdre 2015 (consulté le 18 mars 2020).
  17. « Liste nominative des communes de l'Allier » [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Jean-Michel Delaveau, Franchir l'Allier : à la découverte de 130 ponts, Champetières, Éditions de la Montmarie, , 288 p. (ISBN 978-2-915841-38-1). Pierre Bordes, « Le pont du Veurdre, plus d'un siècle de vicissitudes (1836-1949) », Les Cahiers bourbonnais, no 222, hiver 2012-2013, p. 70-73.
  23. La Batellerie d'Allier.